Avec 900 euros à rembourser par mois, cette petite famille de Saint-Benoît n’arrive plus à s’en sortir. Le surendettement touche des milliers de personnes en France. Céder à la tentation de l’argent facile comporte des risques importants.
Comme tous les jours, Mickael père de famille de 28 ans va chercher son courrier avec appréhension. Dans la boîte aux lettres, les relances quotidiennes de ses créanciers avec des dead-line. Comme beaucoup d’autres familles, cette famille bénédictine vit dans le surendettement. Alors que financièrement tout allait bien, la famille a contracté plusieurs crédits, permettant d’accéder à une réserve d’argent facile.
Depuis, les dettes se sont accumulées pour atteindre 37 000 euros, soit 900 euros à rembourser par mois. Jusqu’à janvier dernier en cumulant deux emplois différents, Mickael parvenait à faire face aux échéances. Mais un chèque en bois et la perte d’un de ces deux postes ont fait tout basculer. "On est pris dans un système, on essaye de s’en sortir mais on n’y arrive plus, on est piégé", explique le père de famille.
Prise dans la spirale du surendettement, c’est toute la petite famille qui souffre de cette situation. Pour Marie, la mère de famille, enceinte de 7 mois l’angoisse est quotidienne. "Heureusement, nos proches et notre famille sont derrière nous pour nous aider", confie la jeune femme. A deux mois avant l’arrivée d’un deuxième enfant, difficile dans cette famille d’envisager l’avenir sereinement.