Le gouvernement lance ce jour une consultation publique pour définir une nouvelle stratégie de lutte contre le réchauffement climatique. La France doit se préparer à un réchauffement climatique de 4 °C à la fin du siècle, suggère l’Exécutif.
Face aux impacts du dérèglement climatique, le gouvernement fait un nouveau pas dans la sensibilisation des Français. Une consultation publique est lancée ce 23 mai. Elle servira de base au prochain plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), qui devrait être dévoilé d’ici la fin de l’année.
Dans un communiqué relayé par Le Huffingtonpost, le ministre de la Transition écologique a souligné que "La réalité globale du réchauffement climatique s’impose (....) il faut donc se préparer concrètement à ses effets inévitables sur notre territoire et sur nos vies. C’est pourquoi nous voulons doter notre pays d’une trajectoire claire en termes d’adaptation (...) dont les implications seront déclinées dans tous les secteurs, à tous les niveaux dans tous les territoires".
Dans le cadre de cette consultation publique, le gouvernement part d’une "hypothèse pessimiste", estimant une hausse des températures pouvant aller jusqu’à 4 °C d’ici 2100. L’objectif est de définir "une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation de la France (TRACC)".
Le document d’une vingtaine de pages propose deux scénarios. Aligné avec l’accord de Paris, le premier scenario prévoit une hausse des températures de l’ordre de 2°C en moyenne en France métropolitaine, et le 2e annonce une augmentation de 4°C.
Question 1 : La France doit-elle se doter d’une trajectoire de réchauffement de référence d’ici la fin du siècle pour pouvoir s’adapter, tout en poursuivant la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris ?
Question 2 : Que pensez-vous d’une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation de la France (TRACC) dont les niveaux de réchauffement de référence seraient : +2 °C en 2030, +2,7 °C en 2050 et +4 °C en 2100 (France métropolitaine) ?
Question 3 : Quels outils et quel accompagnement technique et financier devraient être mis à la disposition des collectivités, des acteurs économiques et du public pour qu’ils puissent prendre en compte les impacts envisagés dans le futur du réchauffement climatique ?
Les Français ont jusqu’à mi-septembre pour envoyer leur réponse par email à l’adresse dédiée : [email protected]
Le document est disponible ici