Des élèves du lycée Diwan de Carhaix dans le Finistère ont rédigé leur épreuve de mathématiques au bac en langue bretonne. Leurs copies n’ont pas été prises en compte.
L’association Bak e Brezhoneg est sortie de son mutisme samedi 10 novembre. Dans un communiqué, elle a fait part de la décision du ministre de l’Education nationale. Jean-Michel Blanquer a en effet opposé une fin de non-recevoir aux élèves du lycée Diwan de Carhaix dans le Finistère. Ces derniers avaient composé leur épreuve de mathématiques du bac en breton, précise l’association. "Les lycéens des filières Diwan, publique et privée, peuvent passer l’épreuve d’histoire et de géographie ainsi qu’une épreuve optionnelle en langue bretonne", a déclaré le ministre en nuançant que les autres épreuves du bac devaient être passées en français.
Quinze élèves étaient concernés par cette décision. Parmi eux, l’un a été recalé, les deux ont obtenu leur diplôme au rattrapage et douze auraient pu avoir une meilleure mention, a détaillé Ismaël Morvan, président de l’association Bak e Brezhoneg. "Ce n’est pas logique de ne pas pouvoir passer les épreuves en breton alors que tout le programme scolaire est en breton", a-t-il déploré sur le récit de France info. Il a toutefois précisé que les Basques disposent d’une dérogation et peuvent passer les épreuves de mathématiques du bac en basque.
Le courrier de Jean-Michel Blanquer en date du 8 octobre était adressé à François de Rugy. Avant de prendre sa place au poste de ministre de l’Ecologie, l’élu était sollicité par les lycéens en qualité de député de Loire-Atlantique. Les élèves lui ont demandé d’être leur porte-parole auprès du ministère. Il a alors écrit au ministre de l’Education pour faire valoir leur demande.
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