Les députés de Charente-Maritime Jean-Louis Léonard (UMP) et Maxime Bono (PS) ont annoncé vendredi aux maires des communes victimes de la tempête Xynthia que les zones noires seraient rediscutées la semaine prochaine au cabinet du ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo.
LA ROCHELLE (AFP) - Les députés de Charente-Maritime Jean-Louis Léonard (UMP) et Maxime Bono (Parti socialiste) ont annoncé vendredi aux maires des communes victimes de la tempête Xynthia que les zones noires seraient rediscutées la semaine prochaine au cabinet du ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo.
"La semaine prochaine, il y a une réunion avec le directeur de cabinet du ministre d’Etat (Jean-Louis Borloo, NDLR). Il m’a dit : +On va revoir l’ensemble, et on va rediscuter l’ensemble, je veux avoir une idée précise sur l’ensemble des zones+", a indiqué Jean-Louis Léonard.
Joints par l’AFP, les services de M. Borloo ont confirmé la réunion, mais précisé qu’il "ne s’agit pas de revoir le sort des zones déjà tranché".
"La réunion doit permettre, selon le processus convenu, de faire le point sur l’état d’avancement des expertises complémentaires demandées par le ministère à propos de deux zones" du département, a indiqué un porte-parole.
"Il ne s’agit pas de revenir sur les zones déjà arrêtées, mais de finaliser le sort des deux zones restées en orange", a-t-il insisté.
M. Léonard, député-maire de Châtelaillon, et M. Bono, député-maire de La Rochelle, ont fait cette annonce à La Rochelle au cours d’une réunion de tous les maires concernés par les zones noires, décrétées inhabitables par les services de l’Etat après le passage de la tempête Xynthia, et contestées par des élus comme des habitants.
"Il y a ceux qui ont eu très peur et qui veulent s’en aller, et qui ne sont pas forcément en zone noire (...) Il faut permettre à ces gens d’avoir l’espoir de pouvoir partir", a expliqué M. Léonard, et "il y a aussi ceux qui sont en zone noire et qui n’ont pas vu d’eau et qui n’ont pas couru de danger mortel ou en zone orange et qu’on voudrait mettre en zone noire (...) et là il n’en est pas question".
M. Bono a pour sa part dénoncé les nombreuses "incohérences dans ce dossier au plus haut niveau".
"Les maires sont d’accord pour un zonage, certes, à condition que ce zonage permette un examen à la parcelle avant même tout début de procédure, toute déclaration d’utilité publique préalable à l’expropriation", a ajouté l’édile de La Rochelle.