Cette fois-ci, c’est le journal Libération qui épingle le ministre dans une autre affaire bien distincte de celle qui l’embourbe depuis plusieurs semaines. Dans son édition de ce mercredi 4 août, le journal révèle que le ministre Eric Woerth aurait accepté en 2008 de procéder à une "révision de passif fiscal" dans la succession du sculpteur César.
En termes plus clairs, M. Woerth serait directement intervenu afin d’alléger le redressement fiscal sur la succession de César. L’intervention du ministre aurait permis de parvenir à un dégrèvement fiscal de l’ordre de 27 millions d’euros, et cela, sans compter les pénalités de mauvaise foi, épongées elles aussi.
Selon la Libération, l’ancien ministre du Budget, Woerth, a décidé d’intervenir à la suite de ses pourparlers avec l’exécuteur testamentaire du sculpteur, Alain-Dominique Perrin, président de la fondation Cartier pour l’art contemporain, et également grand donateur de l’UMP.
Pourtant, il n’y a pas si longtemps, le ministre avait clamé partout et à tout le monde qu’il s’était toujours tenu à l’écart de toutes procédures de contrôle fiscal. "Je n’ai jamais déclenché de contrôle fiscal, comme je n’ai jamais empêché un contrôle fiscal", se défendait-il lors qu’il était fortement soupçonné de conflits d’intérêt dans l’affaire Bettencourt.
Selon certains médias français, ces nouvelles révélations risquent de décrédibiliser, voire d’affaiblir les lignes de défense du ministre dans l’affaire Bettencourt. "Si Eric Woerth est intervenu dans la succession de César, pourquoi ne l’aurait-il pas fait au profit de la milliardaire ?",s’interroge Libération.
Le ministre se retrouve de nouveau dans le viseur de la presse alors que la tempête Bettencourt continue encore à faire des vagues. A titre informatif, le ministre du Travail Eric Woerth passe actuellement ses vacances avec sa famille à Chamonix, en Haute-Savoie.