Le procureur de la République de Nantes, Xavier Ronsin, a délivré mardi 10 mai un mandat d’arrêt international contre Xavier Dupont de Ligonnès, père de la famille nantaise décimée, dont l’épouse et ses quatre enfants ont été découverts enterrés dans le jardin familial le 21 avril. A ce stade de l’enquête, Xavier Dupont de Ligonnès fait figure de suspect numéro un de ce quintuple meurtre. Et il peut désormais faire l’objet d’une interpellation partout dans le monde.
Vu "l’importance des charges à son encontre et donc des soupçons, il pourrait être l’auteur des cinq assassinats ", indique dans un communiqué le parquet de Nantes. "Il reste naturellement toujours présumé innocent, mais ce mandat du juge équivaut à une mise en examen et aura pour conséquence procédurale qu’il ne pourra plus être placé en garde à vue, mais qu’il pourra être arrêté en tout lieu en vue de sa présentation ultérieure au magistrat instructeur", ajoute le communiqué, précisant qu’ "aucun élément objectif ne permet à ce jour de situer M. Dupont de Ligonnès à l’étranger ".
Xavier Dupont de Ligonnès était jusque-là sous le coup d’un mandat de recherche international dans l’espace Schengen pour être entendu comme témoin dans le cadre de l’information judiciaire contre X pour assassinats ouverte le 22 avril. Cependant, il reste à ce jour introuvable. Il a été vu pour la dernière fois le 15 avril dans le Var.
"Aucun des nombreux signalements reçus (trois cent trente environ à ce jour) n’a été, après exploitation, considéré comme fiable par les enquêteurs. Depuis le 15 avril, aucune trace de vie de Xavier Dupont de Ligonnès n’a été retrouvée", souligne le communiqué émis par le procureur Ronsin. "Aucun élément nouveau significatif n’a par ailleurs été découvert par les enquêteurs au cours de la semaine écoulée. Les résultats des expertises post-autopsies (notamment anatomo-pathologiques) n’ont pas encore été, non plus, communiqués", conclut le procureur de Nantes. En d’autres termes, il est pour le moment impossible de savoir si les victimes avaient été droguées ou non avant leur assassinat.