Trois dirigeants du groupe hospitalier Creusot-Montceau-les-Mines étaient retenus vendredi sur leur lieu de travail, a annoncé l’intersyndicale, qui dénonce des conditions de travail dégradées depuis la fusion des hôpitaux de ces deux villes de Saône-et-Loire.
LE CREUSOT (Saône-et-Loire) (AFP) - Trois dirigeants du groupe hospitalier Creusot-Montceau-les-Mines étaient retenus vendredi sur leur lieu de travail, a annoncé l’intersyndicale, qui dénonce des conditions de travail dégradées depuis la fusion des hôpitaux de ces deux villes de Saône-et-Loire.
Pierre Muller, l’administrateur général du groupement hospitalier, Cyril Politi, secrétaire général et la directrice des soins, Isabelle Tabyaoui, étaient retenus depuis la mi-journée par l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC dans leurs bureaux. La direction de l’hôpital n’était pas joignable pour confirmation vendredi soir.
Une centaine de personnes se trouvait à l’intérieur et devant les bâtiments de l’administration, situés près de la gare TGV du Creusot, en arborant des drapeaux syndicaux, a constaté un correspondant de l’AFP.
"Depuis la fusion des deux sites en novembre 2009, le personnel est en souffrance avec des réaffectations et des diminutions de postes dans les services", a déclaré par téléphone à l’AFP Sylvie Sniezek, membre de l’intersyndicale, depuis l’intérieur du bâtiment.
"On a fait des sacrifices énormes et, pour l’instant, l’engagement de l’Etat à hauteur de 15 millions d’euros pour le futur hôpital (qui doit être construit en 2012) n’a pas été honoré. On est inquiets pour notre avenir", a-t-elle ajouté.
"Nous demandons un rendez-vous avec un responsable de l’ARS (Agence régionale de santé) pour parler de la situation financière du groupement hospitalier", a déclaré Jean-Pierre Mugnier, également de l’intersyndicale.
Cet incident intervient alors que se tient vendredi après-midi à Dijon la réunion de présentation de l’ARS de Bourgogne, créée le 1er avril 2010.