Plusieurs personnalités et syndicalistes ont appelé à marcher le 24 novembre prochain à Paris pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles.
Dans deux tribunes distinctes parues lundi, deux cent cinquante personnalités et une quinzaine de responsables syndicaux ont appelé à participer à la marche contre les violences sexistes et sexuelles. Cette marche est organisée par le collectif #Noustoutes et prévue samedi 24 novembre à Paris.
Les comédiens Isabelle Carré, Karine Viard, Philippe Torreton, les écrivaines Marie Darrieussecq et Annie Ernaux, la journaliste Rockaya Diallo, les chanteurs Catherine Ringer, Jeanne Chehral et Arthur H ou encore l’humoriste Guillaume Meurisse, ont scandé dans une tribune, publiée dans Mediapart et sur France Inter, qu’ils ne veulent plus de ces violences.
L’Organisation des Nations unies a rappelé qu’une femme sur trois subira des violences au cours de sa vie. Plus de 250 femmes sont violées chaque jour en France. Au travail, une femme sur trois a déjà subi un harcèlement ou une agression sexuelle. "Les violences sexistes et sexuelles empêchent plus de la moitié de l’humanité, les femmes et les filles, d’exercer leurs droits fondamentaux (…)", ont indiqué les signataires.
Les signataires demandent des "politiques publiques ambitieuses de prévention". Ces dernières peuvent changer le comportement. Ils réclament ainsi une éducation obligatoire à la non-violence et à l’égalité filles – garçons, dès le plus jeune âge. Ils veulent également la tenue d’une formation des professionnels ou la hausse des moyens donnés aux associations.
À la veille de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, les personnalités appellent à une marche. Elles souhaitent que chaque personne puisse devenir un maillon de la chaîne pour lutter contre ces violences. Afin de lutter contre ces violences sexistes et sexuelles, des responsables syndicaux, dont Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT) et François Hommeril (CFE-CGC) ont appelé à participer à la marche.
Selon ces responsables syndicaux, les violences au travail sont comme un "angle mort". Toutefois, elles ne sont pas une fatalité, puisqu’il existe des solutions nécessitant une volonté politique et des moyens. Le collectif citoyen #Noustoutes a déjà recueilli plus de 125 000 signatures.
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(Sources : Libération/parismatch)