Selon le bilan dévoilé par le gouvernement, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en 2019. Une hausse est constatée par rapport au chiffre de l’année 2018.
Selon des chiffres de l’enquête de la délégation aux victimes, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon en 2019 contre 121 en 2018. Ce bilan a été rendu public, lundi 17 août, par le ministère de l’Intérieur. Par rapport à l’année précédente, 25 femmes de plus ont été victimes de violences conjugales, note Europe 1. En outre, 27 hommes ont également trouvé la mort au sein du couple, portant le total de décès à 173 (+ 16%) l’année dernière. En moyenne, ce chiffre représente un décès tous les deux jours.
Le ministère de l’Intérieur a également révélé que plus de la moitié des femmes tuées l’an dernier par leur conjoint ou ex-conjoint n’avaient jamais subi de violence au préalable. "Il n’y a rien qui ait pu donner l’alerte ou empêcher le drame", a-t-il confié. Concernant les tranches d’âge des victimes, la plupart d’entre elles étaient des trentenaires, mais les féminicides sont presque aussi nombreux chez les septuagénaires et les quadragénaires. Par ailleurs, moins d’une femme sur cinq a porté plainte après avoir subi des violences, selon toujours le ministère.
Pour le début de cette année, il n’y a pas encore de tendance, mais ces derniers jours, les affaires se multiplient. Ainsi, les autorités insistent pour que les victimes se fassent connaître et utilisent les mesures mises en place après le Grenelle contre les violences conjugales. Entre autres, nous pouvons citer la possibilité de porter plainte directement à l’hôpital. Il y a aussi la nouvelle loi autorisant les médecins à prévenir la justice lorsqu’ils estiment que leur patiente est en danger.
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