Nouveau rebondissement dans l’affaire Vincent Lambert. Le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) a demandé à la France le maintien des soins.
Depuis 2008, Vincent Lambert est hospitalisé dans un état végétatif à la suite d’un accident de la route. Fin avril, le Conseil d’État a validé la décision de mettre fin aux soins, malgré l’opposition des parents.
Vendredi 3 mai, le Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH) a rendu une décision de "mesures provisoires" demandant à l’État français de ne pas mettre à exécution la décision d’arrêt d’alimentation et d’hydratation de cet homme de 42 ans.
"C’est un très grand soulagement pour les parents, frère et sœur de Vincent Lambert", indique Me Jean Paillot, l’un des avocats d’une partie de la famille qui se bat depuis des années pour le maintien en vie de Vincent Lambert.
Le CIDPH avait été saisi, fin avril, par les parents de Vincent Lambert, en ultime recours, après de récentes décisions ouvrant la voie à la fin des soins. Le 24 avril dernier, le Conseil d’État avait estimé que la décision collégiale d’arrêt des soins, prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims, était "légale". Puis le 30 avril dernier, la Cour européenne des droits de l’Homme avait rejeté la requête des parents qui contestaient cette décision.