Vincent Lambert : il est mort "par raison d’État", dénoncent ses parents

Un crime d’État

Vincent Lambert, tétraplégique à la suite d’un accident de la route en 2008, était devenu un symbole des débats sur l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique. L’homme de 42 ans est décédé ce jeudi matin alors que sa famille a été déchirée sur son sort notamment sur l’arrêt des soins du patient. A la suite de l’annonce de sa mort, ses parents Pierre et Viviane Lambert ont exprimé leur douleur dans un communiqué. "Vincent est mort, tué par raison d’État et par un médecin qui a renoncé à son serment d’Hippocrate", ont-ils écrit. "L’heure est au deuil et au recueillement. Il est aussi à la méditation de ce crime d’État", ont-ils ajouté sur le récit de BFMTV.

Une faute ignoble

Il y a une semaine, l’arrêt des soins de Vincent Lambert a été prononcé après une décision de la Cour de cassation le 28 juin. Dans leur communiqué, les parents du patient euthanasié regrettent le fait que la dignité de cet homme handicapé n’ait pas été prise en compte. Ils ont noté que la première dignité est de respecter la vie d’une personne. "C’est un peu de notre humanité à tous qui s’en est allée aujourd’hui, tant cette faute ignoble qui ébranle les fondements de notre droit et de notre civilisation rejaillit sur nous tous", ont affirmé Pierre et Viviane Lambert.

Une véritable délivrance

L’avocate de Pierre et Viviane Lambert a également exprimé ses sentiments après la mort de Vincent Lambert. Me Claire Le Bret-Desaché a eu une pensée particulière à la famille de la victime. "Alors que c’est une véritable délivrance pour le tétraplégique, la fin a été horrible que ce soit pour lui ou pour ses parents et ses proches", a-t-elle lâché. Elle est revenue sur cette triste période de souffrance, de gémissement et de dépérissement en direct. "C’est vrai que c’est un immense gâchis", a-t-elle reconnu.

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