Martin Lee / Rex Featur/REX/SIPA
Au cours des derniers mois, la production du riz en Europe et dans le monde a connu une baisse notable.
Selon une analyse de Bfmtv, la production rizicole au niveau mondial a baissé de façon drastique depuis le début de l’année. Après la pénurie de moutarde et des carburants, celle du riz est alors à craindre dans les mois qui viennent. Thierry Lievin, président du Syndicat de la rizerie française (SRF) a mis en garde contre des futurs approvisionnements qui allaient être problématiques. Selon lui, des difficultés sont attendues « à partir de février-mars, à l’arrivée des nouvelles récoltes ».
D’après toujours Bfmtv, « s’il n’y a pas de ruptures complètes, il y aura au moins de fortes perturbations d’approvisionnement ». La France métropolitaine assure annuellement 50 000 tonnes de riz, mais elle a besoin d’importer environ cinq fois plus, soit 240 000 tonnes, pour satisfaire la demande au niveau national, rapporte le journal Le Point.
Thierry Lievin a aussi expliqué que l’Inde et le Pakistan, qui sont les deux principaux pays producteurs de riz basmati dans le monde, sont touchés par une mauvaise récolte consécutive des épisodes de fortes chaleurs et de fortes pluies. Ces pays ont perdu près de 250 000 tonnes de riz en raison de ces phénomènes en lien avec le changement climatique. En France, le riz Basmati représente à lui seul 45 % de la consommation en grandes et moyennes surfaces. Face à la baisse de production rizicole, il est possible que l’Inde et le Pakistan « privilégient d’abord leur population » en décidant de limiter les exportations, explique le président du SRF.
En parallèle, les pays asiatiques sont également confrontés à un problème de baisse de production de riz étuvé, une technique qui consiste à éviter aux grains de coller entre eux à la cuisson. Ce type de riz représente 40 % de la consommation en grandes surfaces en Métropole. Ces pays producteurs en Asie sont notamment en difficulté en raison de la hausse des prix du gaz et de l’électricité en lien avec la guerre en Ukraine. Dans un avenir proche, il faut alors s’attendre à une hausse du prix du riz sur le marché français.
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