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La découverte de nouvelles contaminations dans l’usine Perrier a entraîné l’arrêt d’une ligne de production, et le blocage de 369 palettes, c’est-à-dire environ 300 000 bouteilles.
Des entérobactéries ont été récemment détectées dans des bouteilles produites à l’usine Perrier de Vergèze. Les autorités sanitaires recommandent alors la suspension de l’appellation "eau minérale naturelle". L’Agence régionale de santé d’Occitanie a confirmé ces contaminations, signalant également un excès de germes dans d’autres lots. Cette situation a entraîné l’arrêt d’une ligne de production et le blocage de 369 palettes, c’est-à-dire environ 300 000 bouteilles. Par ailleurs, des centaines de milliers d’autres bouteilles de 50 centilitres sont également mises en quarantaine. Face à cela, une destruction totale des stocks est envisagée.
L’ARS reproche à Nestlé un manque de réactivité. La détection des anomalies bactériologiques n’a été signalée que dix jours après les analyses internes faites le 11 mars. C’est également le cas des bouteilles de 50 centilitres, rapporte Franceinfo. La non-conformité a été détectée le 22 mars, mais l’Agence régionale de santé n’a été informée que le 4 avril. Selon l’entreprise, ces délais sont courants. Pourtant, l’Agence régionale de santé parle de "notifications tardives", ce qui pourrait aggraver la situation pour la marque. Le préfet du Gard doit prochainement statuer sur le maintien de l’appellation "eau minérale naturelle".
Les problèmes de qualité ne datent pas d’hier. Depuis 2021, plusieurs rapports ont mis en lumière la perte de pureté de l’eau exploitée par l’usine Perrier à Vergèze. Les filtres utilisés ne suffisent pas à éliminer tous les virus ou bactéries. Malgré des alertes adressées aux autorités, une dérogation accordée en 2023 permet encore à Nestlé d’utiliser ces procédés. La justice a été saisie récemment après des suspicions d’infractions dans la gestion de l’usine par la DGCCRF.