Le palais de l’Elysée vient de se doter de 900 nouvelles assiettes de présentation et 300 assiettes à pain. Le coût de ces 1 200 pièces reste un grand flou.
Le nouveau service de vaisselle de l’Etat a été commandé à la Manufacture de Sèvres. Le budget de production de ce service de table est déduit du budget de fonctionnement annuel de la fabrication financée par le ministère de la Culture. C’est donc le contribuable qui paiera la facture. Face à la polémique sur le montant de la facture, l’Elysée a tiré les choses au clair dans un communiqué diffusé mercredi soir. La présidence a alors réagi à la suite des informations imprécises parues dans la presse. Elle avait déclaré au Journal du dimanche que le coût de cette commande de "900 assiettes de présentation et 300 assiettes à pain, soit 1 200 pièces", s’élève à 50 000 euros. Le Canard enchaîné a toutefois assuré que c’est 10 fois plus en se basant sur un tarif compris entre 400 et 500 euros, rapporte 20 Minutes.
Le communiqué de l’Elysée semble peu crédible après la sortie d’Emmanuel Macron sur le "pognon de dingue" des aides sociales. La "Cité de la céramique – Sèvres & Limoges, dont relève la Manufacture de Sèvres" est un établissement public qui bénéficie tous les ans d’une subvention du Ministère de la Culture. La présidence a expliqué que les 50 000 euros serviront à couvrir la rémunération des artistes ayant participé au projet ainsi que des frais techniques. Dans une interview accordée au Figaro, Romane Sarfati, directrice générale de la Cité de la céramique Sèvres et Limoges a fourni la même version. "J’ai demandé une enveloppe supplémentaire de 50 000 euros [au ministère de la Culture] pour rémunérer les deux artistes finalistes qui ont fait des esquisses, ainsi que le lauréat pour la conception et la réalisation du projet retenu par la présidence", a-t-elle expliqué.
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Pour le moment, le montant exact de ces 1 200 pièces de porcelaines fabriquées à la main n’a pas encore été dévoilé. Le prix va dépendre du temps dépensé à sa réalisation, a précisé Romane Sarfati. Il n’est pas possible de comparer les tarifs publics et les commandes de l’Etat, a-t-elle poursuivi dans les colonnes du Point. L’hebdomadaire affirme que le prix de revient s’élève à près de 200 euros pièce, soit 240 000 euros au total. La production de ces 1 200 pièces s’étalera sur trois ans avec une première livraison fin 2018, assure L’Elysée.