Illustration/SIPA
Malgré une reprise économique constatée en 2018, beaucoup de Français, particulièrement les travailleurs indépendants, se privent de vacances de peur d’un manque à gagner.
Selon la dernière enquête du Credoc, publiée le 2 août, le taux de départ en vacances a été revu à la baisse cette année.
Le départ en vacances est traditionnellement lié à la situation financière des ménages. Cette année, la reprise économique semble se confirmer et le taux de chômage a diminué. Pour autant, le taux de départ en vacances affiche une tendance à la baisse. Cette tendance toucherait tous les classes sociales mais les classes moyennes inférieures sont les plus concernées (47%, -7 points en deux ans). En parallèle, les indépendants (agriculteurs exploitant, artisans, commerçants, chefs d’entreprise) font également une croix sur leur congé : 55%, -12 points. Les 70 ans et plus (39%, -13 points en deux ans) ont également choisi de ne pas aller en vacances.
"Au-delà du cout des vacances qui représente 5% du budget de l’année pour une famille moyenne s’offrant des congés, les vacances sont à court terme un manque à gagner pour les indépendants, nécessitent une grande organisation, et une épargne destinée au départ", explique le Credoc dans le document. Le Centre de recherche observe également l’augmentation des Contrats à durée déterminée (CDD). En effet, 87% des embauches salariées se font en CDD, très majoritairement en CDD courts d’un mois ou moins (dans 69% des cas). On constate également des contrats qui ne durent qu’une journée : 30% des CDD. Ces "petits contrats" empêcheraient ainsi de nombreux Français de partir en vacances.
