L’IGPN a annoncé que l’utilisation des LBD et grenades de désencerclement a augmenté de plus de 200% en 2018.
Lors d’un point de presse du jeudi 13 juin, l’Inspection générale de la police nationale ou IGPN a annoncé que l’utilisation des lanceurs de balles de défense ou LBD et des grenades de désencerclement a augmenté. En 2018, les policiers ont utilisé 19 071 munitions de LBD si ce chiffre est de 6 357 l’année précédente soit une hausse de 203%. Concernant les grenades, 5 420 munitions ont été lancées alors qu’en 2017, les forces de l’ordre ont employé 1 357 (une hausse de 296%).
D’après Brigitte Jullien, directrice de l’IGPN, "la période du 17 novembre au 31 décembre représente près du tiers des déclarations d’usage du lanceur de 40 (le lanceur de balles de défense)". L’augmentation est notamment concentrée dès le début des manifestations des "Gilets Jaunes". Pour cette même période, une hausse de 72% d’utilisation de la grenade de désencerclement a été enregistrée, a rapporté RTL.
Après avoir provoqué de nombreuses blessures lors des manifestations des "Gilets Jaunes", l’usage des LBD a suscité une vive controverse. Interrogée sur une réflexion éventuellement à mener sur son utilisation, la directrice a annoncé que ce n’est pas le moment de le faire, mais "qu’on y échappera".
Le 2 juin dernier sur RTL, le secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur, Laurent Nuñez a pourtant estimé que le lanceur de balles de défense est "indispensable" en cas "d’émeutes urbaines".
Devant la presse, l’IGPN a indiqué avoir fait l’objet de 265 saisines judiciaires depuis le début de la mobilisation dont 40% ont été transmises à la justice.
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