Alain Robert-SIPA
Deux Français sur trois soutiennent la généralisation du port d’armes pour les forces de l’ordre reliées à la municipalité.
Ce sujet divise les partis politiques mais semble faire l’unanimité dans l’opinion publique. Un sondage récent le confirme.
Selon une enquête CSA réalisé pour Le Journal du Dimanche, CNews et Europe 1, 66 % des Français sont d’accord pour que les policiers municipaux portent des armes.
Selon le Figaro, en avril 2024, déjà 59% des sondés répondaient "oui" à la question de la systématisation du port d’armes pour les policiers municipaux. Aujourd’hui, ce pourcentage a grimpé de 7 points. Sur l’échantillon de 1009 votants, une légère différence s’observe entre les genres : 67% des hommes y sont favorables, contre 64% des femmes. Les divergences sont minimes également selon les tranches d’âge et les catégories socioprofessionnelles.
La jeunesse adhère particulièrement à cette mesure, avec un taux d’approbation de 71 % chez les 18-24 ans. Les 50-64 ans sont presque aussi nombreux à l’approuver (67 %). Les 25-49 ans montrent un soutien plus modéré, à 63 %.
Par catégorie socio-professionnelle, les CSP- et les inactifs approuvent cette initiative à 67 %, devant les CSP+ (62 %).
Les différences les plus marquées apparaissent selon les opinions politiques. À gauche, les sympathisants de Europe Écologie Les Verts soutiennent la mesure à 48 %, ceux de La France Insoumise à 44 %.
Du côté de la majorité présidentielle (Renaissance), le soutien grimpe à 71 %. Il atteint même 79 % chez les électeurs Les Républicains. Les sympathisants du Rassemblement National sont les plus convaincus : 84 % d’entre eux se disent favorables à l’armement systématique des polices municipales.
Cette forte adhésion à droite reflète une inquiétude accrue face à la montée de l’insécurité au quotidien.
Le 17 avril 2025, la députée Valérie Bazin-Malgras (Les Républicains) a déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale. L’objectif est claire : faire du port d’arme la norme pour les policiers municipaux, et non plus une exception soumise à une autorisation préfectorale ou municipale.
Elle considère que le système actuel, reposant sur des autorisations individuelles, limite leur capacité à intervenir efficacement. Dans un contexte de tensions croissantes, elle défend une réforme qu’elle juge "indispensable" face à la "brutalisation de la société".