L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a appelé à une réunion d’urgence ce mercredi.
Comme le rapporte LCI, c’est après une communication devant un congrès de néphrologie le 3 octobre dernier, que l’alerte a été donnée. L’étude en question était présentée par le docteur Lucile Mercadal de l’Inserm et l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Elle a été basée sur des données du registre REIN de l’Agence de biomédecine.
L’étude en question estime qu’une importante part des personnes traitées avec un produit de dialyse au citrate présenteraient une surmortalité par rapport aux individus qui sont traités avec d’autres produits. D’après Le Monde qui a révélé cette alerte, "des centaines de personnes dialysées pourraient avoir perdu la vie prématurément". Parmi les 20% de patients traités avec un produit au citrate, ce sont 40% qui présenteraient une surmortalité.
Cette communication devant le Congrès de la Société francophone de néphrologie, dialyse et transplantation du 3 octobre n’a pas été publiée, et ni transmise à l’ANSM qui s’étonne "qu’aucun professionnel de santé n’ait songé à saisir l’agence". L’Agence a finalement été saisie mercredi dernier par l’association Renaloo, convoquant en urgence "l’ensemble des parties prenantes" (professionnels de santé, industriels, sociétés savantes, Agence de biomédecine, associations) dans le but d’engager "une contre-expertise", et peut-être mettre sur les rails un "plan d’action".
"Les professionnels de santé ont obligation de prévenir les agences sanitaires de tout incident à risque élevé", précise l’ANSM qui juge que l’alerte illustre la "sous-déclaration notoire des effets indésirables des produits" des industriels et des professionnels de santé et des industriels.