Sexe, âge, grossesse, et tant d’autres motifs qui sont passibles d’entraîner une discrimination dans le milieu professionnel. Selon une étude réalisée par l’institut CSA, rendue publique ce mercredi et rapportée par Le Monde, un Français sur quatre se plaint de discrimination au travail et dans la plupart des cas, c’est le supérieur hiérarchique qui est pointé du doigt.
Selon la cinquième édition du baromètre CSA pour le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail (OIT), 26% des agents de la Fonction publique et 28% des salariés du privé déclarent avoir déjà été victimes de discrimination au travail. Dans le secteur public, ces chiffres sont stables mais dans le privé, ils sont en baisse de cinq points.
Par ailleurs, le nombre des salariés du privé qui décident de ne pas réagir ou de se taire en cas de discriminations subies ou vues est fortement en hausse de 11 points, soit 42%, une cause imputée à la crise. Par contre, dans le secteur public, ce taux est de 29%, accusant une baisse de 2 points.
Pour ce qui est des facteurs discriminatoires, le sexe, l’âge, la grossesse ou la maternité sont les motifs les plus souvent évoqués dans le secteur privé. De surcroît, les témoins d’actes de discriminations citent d’autres facteurs comme celui lié à l'origine ethnique, à l'apparence physique et aux activités syndicales.
Mais la discrimination touche également les procédures d’embauche. Ainsi, 36% des enquêtés dans le secteur public et 37% dans le privé ont déclaré que le fait d'être issu de la communauté des gens du voyage est le facteur le plus discriminant. Il y a entre autre le handicap qui a été évoqué par respectivement 36% et 35% ou encore le fait d'être atteint d'une maladie chronique, cité par 34% et 30% des travailleurs des 2 secteurs.
En outre, 30% des agents publics et 29% pour le privé ont constaté que le fait d'être transsexuel ou transgenre est tout aussi pénalisant, de même que le fait d'être de nationalité étrangère (29% et 17%).