L’hémorragie médiatique autour de l’affaire Woerth-Bettencourt n’est pas près de s’estomper. Ce vendredi 10 septembre, trois nouvelles affaires ont été révélées par la presse.
D’abord, Libération a divulgué dans son édition du jour une nouvelle affaire accusant le ministre du Travail Eric Woerth d’être intervenu dans le dégrèvement fiscal consenti en 2009 à Pascal Pessiot, patron de la Société française des casinos. Pour justifier cette information, le quotidien s’appuie sur une lettre que le ministre aurait adressée à son mentor politique, le député Jean-François Mancel. Dans la missive, M. Woerth explique qu’après avoir examiné le dossier du casinotier, il lui "a paru possible de reconsidérer les redressements litigieux. " Les dégrèvements correspondants seront très prochainement prononcés ", aurait ensuite assuré le ministre.
Pour cette affaire, le ministre a aussitôt démenti et a dénoncé ce qu’il considère comme des " allégations ". De son côté, l’UMP réaffirme son soutien envers le ministre et s’insurge contre une "chasse à l’homme" menée dans la presse.
Ensuite, la deuxième affaire a été dévoilée par Le Parisien. Le quotidien révèle des liens entre Patrice de Maistre, qui avait reçu la légion d’honneur sur proposition d’Eric Woerth, et Bernard Madoff, un célèbre escroc américain. Selon le journal, Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, sera prochainement entendu par le juge financier Renaud Van Ruymbeke dans le cadre de l’affaire Madoff. La justice française"souhaite notamment comprendre quel rôle exact l’homme de confiance de Liliane Bettencourt aurait joué dans cette gigantesque arnaque impliquant Bernard Madoff", souligne le quotidien, avant de rappeler que les pertes de l’héritière de L’Oréal dans l’escroquerie sont évaluées à 30 millions d’euros.
Enfin, la troisième affaire a été ébruitée par le magazine Marianne. Selon l’hebdomadaire, le photographe, François-Marie Banier, l’ami de Liliane Bettencourt, s’est constitué, grâce aux générosités de la milliardaire, un "véritable petit musée" de tableaux de maitre, dont des Matisse, Picasso, Léger, Munch... Ces toiles auraient été prélevées dans la collection de la famille Bettencourt ou achetées. Un don dont la valeur marchande était évaluée en 2001 à 19,5 millions d’euros. Un chiffre qui serait aujourd’hui multiplié par cinq, d’après le magazine.