Markus Scholz/DPA/SIPA
Malgré une population vieillissante, la France est encore loin de situations critiques comme celle enregistrée en Corée du Sud, où la fécondité est de 0,75 enfant par femme en 2024.
La France fait face à un recul historique des naissances. En dépit du faible taux de natalité, la population française continue de croître. Au 1er janvier 2025, la France comptait 68,6 millions d’habitants, soit une hausse de 0,25 % sur un an. Selon l’Ined, elle atteindra un pic de 70 millions d’habitants autour de 2040. Ensuite, une baisse progressive ramènera ce chiffre à 68 millions d’ici 2070, un niveau proche de celui observé aujourd’hui.
D’après les informations relayées par 20 Minutes, le solde naturel (naissances moins décès) s’effondre. Il est passé de 140 000 en 2019 à 17 000 en 2024. Deux éléments expliquent cette chute : l’arrivée des générations du baby-boom dans le grand âge et un recul marqué de la fécondité. Depuis 2022, les naissances diminuent chaque mois. En 2024, le taux de fécondité est tombé à 1,62 enfant par femme, bien en dessous du seuil de renouvellement des générations fixé à 2,1. Si cette tendance se poursuit, les décès dépasseront les naissances dès 2027.
Dans ce contexte, le solde migratoire devient central. En 2024, la France a enregistré un excédent de 152 000 arrivées. Pour Laurent Toulemon, co-auteur de l’étude, il est essentiel de mieux accueillir les migrants. Il insiste sur leur apport démographique, à condition de favoriser leur intégration. Le vieillissement s’accélère. Entre 2020 et 2030, le nombre de personnes âgées de 75 à 84 ans passera de 4,1 à 6,1 millions, soit une hausse de 50 %. La décennie suivante concernera les plus de 85 ans, avec une hausse similaire. Ce changement profond entraînera une demande accrue en soins et services à la personne. Selon un rapport de 2023, la France devra recruter près de 400 000 professionnels supplémentaires dans ces secteurs d’ici 2030.
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