LODI FRANCK/SIPA
Des membres de l’Autorité de sûreté nucléaire ou ANS feront une inspection renforcée à la suite d’un incident qui s’est produit à la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne).
La direction du site nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, a annoncé qu’un incident y a eu lieu, mardi 8 octobre, lors d’"opérations de vidange" d’un réacteur. A cause d’une erreur humaine, la direction a admis "un non-respect des règles générales d’exploitation lors d’opérations de vidange du circuit primaire de l’unité de production n°2 ".
Selon les explications, un salarié de la centrale devait manœuvrer une vanne du pressuriseur (située sur un matériel permettant une entrée ou sortie d’air), pour mener à bien la vidange.
Pourtant, l’employé est interrompu, peu de temps avant la réalisation de son activité et n’a pas réussi à bien manœuvrer la vanne. Ainsi, les opérations de vidange ont été effectuées dans une phase inappropriée de l’arrêt, a éclairé la direction dans un communiqué.
Toutefois, celle-ci a assuré que cet incident, classé 1 sur une échelle de 7, "n’a eu aucune conséquence sur la sûreté des installations, sur la sécurité du personnel, ni sur l’environnement". Tout de même, une déclaration a dû être faite à l’ASN ou Autorité de sûreté nucléaire, jeudi 10 octobre. Par ailleurs, cette dernière a récemment pointé la dégradation de l’exploitation. Elle devra, ainsi, mener à partir de lundi 14 octobre, une inspection renforcée sur le site mobilisant une vingtaine de ses inspecteurs et prévue de longue date.
Puisque cet incident s’est produit il y quelques jours, le réseau "Sortir du nucléaire" déplore "un silence assourdissant et une communication tardive et lénifiante". Les responsables ont souligné que les éléments transmis et la communication lacunaire d’EDF créent des inquiétudes. De plus, tout un chacun est au courant de la situation très dégradée sur le site. "Il est indécent que l’entreprise rejette la faute sur un salarié pour détourner l’attention d’un problème plus global qui génère déjà des risques", ont-ils dénoncé.
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