Devant la délégation aux droits des femmes du Sénat, Valérie Bacot, a expliqué le syndrome de la femme battue.
Valérie Bacot a apporté un témoignage sur "l’emprise" dont souffrent les femmes victimes de maltraitances au Sénat.
Devant la délégation aux droits des femmes, elle a relaté son difficile parcours. Pendant son enfance, elle était victime de violences et d’inceste. Son calvaire n’a pas cessé à l’âge adulte, puisque le père de ses trois enfants la maltraite, et elle a été victime de viol, coups, prostitution.
En mars 2016, elle lui a tiré une balle dans la nuque, et a été condamnée à 4 ans de prison, dont 3 avec sursis.
Aujourd’hui, Valérie Bacot témoigne pour aider d’autres victimes. "Je ferai tout pour aider une personne à ne pas vivre ce que j’ai vécu. J’en ai besoin pour me réparer en quelque sorte, pour me dire que je peux être quelqu’un de bien", a-t-elle assuré, émue au Sénat.
L’autrice de "Tout le monde savait" (Fayard, 2021) a également partagé sa perception du syndrome de la femme battue. Selon elle, il s’agit d’une sensation qu’elle devait faire ce que son compagnon disait, que s’il énervait, c’était à cause d’elle. "Je faisais attention à m’auto-programmer comme lui voulait, pour qu’il ne me maltraite pas et qu’il ne s’en prenne pas aux enfants", a-t-elle précisé. Un syndrome qu’elle est encore en train d’analyser et dont elle souffre encore. Elle a indiqué vivre dans le présent, penser au futur, mais intérieurement, elle vit dans le passé. "C’est très compliqué pour moi", a-t-elle annoncé.
> Notre dossier sur les violences faites aux femmes
Le témoignage de Valérie #Bacot est glaçant, elle est aussi une victime de l’échec de nos institutions qui n’a pas été capable de protéger une mineure et une victime des pires sévices. Je comprends que l’on puisse engager la responsabilité de l’Etat pic.twitter.com/oEufNuLqmu
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) November 4, 2021