Les autorités sanitaires françaises ont suspendu jeudi 300 systèmes de collecte de plasma, à la suite de plusieurs signalements. Ils sont suspectés d’être dangereux pour les donneurs.
Les responsables sanitaires françaises ont pris la décision de retirer 300 matériels de collecte de plasma dans les centres de l’Établissement français du sang. Ces machines fabriquées par la société américaine Haemonetics sont suspectées d’être dangereuses pour les donneurs.
L’Agence du médicament (ANSM) a déclaré dans un communiqué que la décision a été prise après plusieurs signalements de matériovigilance concernant le dispositif. De son côté, la directrice médicale de l’Établissement français du sang (EFS), Dr Sylvie Gross, a précisé que cette suspension est une précaution dans l’attente des expertises.
L’Établissement français du sang (EFS) a transmis une première déclaration de matériovigilance le 26 août dernier. Cela a provoqué une inspection de l’ANSM sur le l’EFS de Tarbes. À la fin du mois d’août, une décision de police sanitaire est arrivée pour une suspendre l’utilisation de certains appareils. Après ces premières mesures, l’Agence a renforcé sa surveillance pour tous les dispositifs.
"Lors de cet incident, une multitude de particules noires visibles à l’œil nu ont été observées à l’intérieur de la machine et de la poche de plasma, de quantité, de taille et d’aspect inhabituels", a précisé l’ANSM.
Le site EFS Auvergne-Rhône Alpes a également reçu des signalements sur un autre lot le 11 septembre. C’est à partir de là que le ministère de la Santé a décidé de suspendre l’utilisation de tous les lots.
Trois personnes ont déposé plainte auprès du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris le 23 mai dernier pour "mise en danger de la vie d’autrui", et "tromperie aggravée". Ils ont également dénoncé la "non-mise en œuvre d’une procédure de retrait et de rappel de produits de santé".
En effet, les appareils de Haemonetics pour l’aphérèse prélèvent le sang du donneur bénévole en isolant le plasma et en réinjectant le reste du sang par la suite. En raison de dysfonctionnements de ces machines, les plaignants évoquent un risque d’exposition à des composants mutagènes ou cancérogènes.
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(Source : LCI)