D’après une enquête sur le surendettement des ménages en 2021, publiée lundi par la Banque de France, les Français touchés sont de moins en moins nombreux. Cette situation concerne davantage les femmes que les hommes.
La Banque de France a publié, lundi 7 février, le bilan annuel du surendettement. D’après le rapport, environ 121 000 dossiers ont été déposés par des ménages au cours de l’année 2021, dont environ 56 % par des personnes ayant eu recours pour la première fois à la procédure.
L’institution note une baisse de 15 % par rapport au niveau d’avant-crise (2019). "Une réduction tendancielle du chômage et plusieurs réformes visant à prévenir le surendettement et à améliorer l’efficacité de la procédure de traitement des dossiers" expliqueraient ce recul.
L’endettement global ne cesse de fléchir alors qu’il avait connu une forte hausse dans la première moitié des années 2010. En 2021, il s’est établi à 4,9 milliards d’euros, soit une baisse 1,2 milliard d’euros par rapport à 2019 (année de référence en raison d’une année 2020 atypique).
Pour le directeur des particuliers de la Banque de France, Marc Béguery, "c’est plutôt une bonne nouvelle, finalement la crise sanitaire n’a pas remis en cause la tendance à la baisse du surendettement que l’on constate depuis 2015".
Le risque de surendettement est plus élevé pour certaines personnes ou certaines catégories de ménages. Comme constaté dans les années précédentes, les femmes sont encore les plus touchées, notamment celles qui sont seules ou avec un enfant à charge. Ces dernières représentent 54 % des personnes entre 25 et 54 ans surendettées.
Cette situation s’explique par les rémunérations inférieures à celles des hommes et le statut de cheffe de famille monoparentale. D’après l’enquête, qui s’intéresse plus largement aux caractéristiques des personnes surendettées, plus de la moitié d’entre elles sont séparées, célibataires ou veuves, hommes et femmes confondus. Plus d’un quart sont sans emploi.
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