Christophe Forestier/SIPA
La proposition de loi Duplomb, au cœur d’un affrontement parlementaire, fait l’objet de près de 3 500 amendements. Son article sur les néonicotinoïdes ravive la contestation. Les agriculteurs manifestent à nouveau ce lundi 26 mai, seize mois après leur mobilisation de 2024.
La colère agricole refait surface seize mois après les manifestations de 2024. À partir du 26 mai, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et les Jeunes Agriculteurs organisent de nouvelles mobilisations. Cette fois, le soutien se porte sur la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb, considérée comme essentielle par les syndicats. Ces derniers dénoncent un démantèlement du texte par la commission Développement durable. L’abandon des dérogations sur la gestion de l’eau et les restrictions sur l’acétamipride crispent les producteurs. Pendant ce temps, Coordination Rurale critique la cogestion FNSEA-gouvernements et pousse ses amendements, rapportent La Dépêche. Dans un climat tendu, les syndicats influencent les députés tandis que des actions ciblées émergent en régions.
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Le projet défendu par Laurent Duplomb propose de limiter certaines normes environnementales, en simplifiant l’agrandissement des élevages, le stockage de l’eau et l’usage de pesticides. Ses détracteurs l’accusent de favoriser une agriculture intensive au détriment des équilibres écologiques. Plusieurs ONG et syndicats alternatifs dénoncent un affaiblissement des contrôles de l’État et de la participation citoyenne dans la gouvernance. La Confédération paysanne critique un texte qui ne résout pas les questions de revenus agricoles ou de transition du modèle. Face à lui, 3 500 amendements ont été déposés. Les débats débutent le 26 mai, dans un calendrier incertain à cause du pont de l’Ascension.
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