SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA
Un an après le mouvement #MeToo, la moitié des Français ne trouve aucune conséquence de ce mouvement dans leur quotidien, selon le sondage de Harris Interactive pour RTL Girls.
Il y a un an, l’affaire Weinstein aux Etats-Unis a provoqué différentes déclarations à travers le mouvement #MeToo.
Publié lundi, un sondage effectué par Harris Interactive pour RTL Girls a révélé qu’un Français sur deux ne trouve aucun impact du mouvement #MeToo. Pour 53% sondés, #MeToo n’a eu aucun effet ni positif ni négatif. Seuls 32% ont vu des conséquences positives. Cela a pu changer la façon de voir des 16% concernant le harcèlement sexuel. Mais aussi, 8% ont décidé de changer le comportement dans l’espace public.
Selon les résultats de ce sondage, le mouvement a pu avoir plus d’influence sur les hommes de moins de 35 ans. Un quart, c’est-à-dire 25% ont dit que cela a changé leur perception du harcèlement sexuel. Aussi, 12% ont affirmé qu’ils ont amélioré leur façon de se comporter en public et 27% ont pu remarquer une certaine évolution de cette situation.
Concernant l’amélioration ou non de la lutte contre les violences faites aux femmes. 19% des Français interrogés voient qu’elle s’est plutôt progressée alors que 9% trouvent une certaine dégradation. D’un autre côté, ils sont plus nombreux à voir ni amélioration ni décadence à savoir 70%. Seules 16% des femmes ont pu constater ce progrès. Par ailleurs, si on parlait de l’action entreprise par les autorités, presque six Français sur dix soit 57% dont 62% des femmes se disent insatisfaits selon Europe 1.
Les enquêtés ont fait savoir qu’il est indispensable que des mesures soient prises. Presque 91% pensent que le 3919, le numéro d’écoute destiné aux femmes victimes de violences soit rendu accessible à tout moment. En effet, ce numéro peut être joint de 9h à 22h en semaine et de 9h à 18h les week-ends et les jours fériés. Ils souhaitent ainsi que 3919 soit accessible 24h/24h et 7 jours sur 7. Mais également, ils estiment que le développement des lieux d’accueil et d’hébergement pour les femmes victimes de violences soit effectif selon OuestFrance.
Cette enquête a été réalisée en ligne les 25 et 26 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 1 862 Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.
