Cet habitant invalide de Saint-Ouen a beaucoup insisté et montré le certificat national d’identification de son chien avant d’avoir pu accéder dans la salle de cinéma
Frédéric Lonété, a considéré cet épisode comme une « humiliation » selon le Parisien. Atteint du syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie génétique qui le rend invalide, il est contraint d’utiliser un fauteuil roulant pour se déplacer et ce avec un chien d’assistance. Alors qu’il voulait entrer au cinéma Gaumont de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, l’accès lui a été refusé .
La responsable de la salle de cinéma ne voulait que son chien de compagnie appelé Little y entre. « C’était la première fois que j’osais sortir au cinéma avec lui. Sans Little, de race labrador et qui a deux ans, je ne peux rien faire. Il me ramasse les objets, m’ouvre les portes, m’aide à payer dans les commerces… Mais à notre arrivée, un salarié nous explique que les animaux n’étaient pas acceptés », a raconté au Parisien Frédéric Lonété
Il lui a fallu une longue insistance avec ce responsable pour pourvoir entrer dans la salle de cinéma avec son chien. Il a également du lui montrer le certificat national d’identification de Little, ce certificat qui lui donne la permission d’emmener son chien avec lui dans des endroits public. Après une longue discussion, Frédéric Lonété a finalement pu entrer dans la salle de cinéma avec le chien. « On nous a finalement laissés entrer, mais à titre exceptionnel, et à condition que le chien n’aboie pas et qu’aucun client ne se plaigne », a-t-il raconté. « J’ai ressenti beaucoup de colère et d’injustice. C’est un moment que j’attendais avec impatience, mais ma seule envie, à cet instant-là, était de partir et rentrer chez moi » a-t-il continué.
Interrogée par le Parisien, la responsable du cinéma admet que « Le client était dans son droit, mais je n’avais jamais été confrontée à ce genre de situation. J’ai préféré appeler un collègue plus haut placé avant de donner l’autorisation. »
Il est à souligner qu’il y a une loi qui encadre l’utilisation des chiens d’assistance, c’est la loi de 2005. Cette loi donne l’autorisation aux chiens « à accompagner leur maître dans les transports, les lieux ouverts au public ainsi qu’à ceux permettant une activité professionnelle, formatrice ou éducative, sans facturation supplémentaire ». Dans le cas contraire ou en cas de refus d’accès, le transgresseur risque de payer une amende, selon le Parisien.