Une étude réalisée par Santé publique France a montré que près de 50 % des transmissions sont survenues durant la phase d’incubation d’un patient.
Depuis l’apparition de la Covid-19, la part des asymptomatiques parmi les cas confirmés de coronavirus, a été toujours demandée. Pour apporter une réponse, mercredi 8 juillet, Santé publique France a publié une "synthèse rapide", basée sur des différentes études. Selon les résultats, 24,3 % des personnes infectées "restent asymptomatiques".
Pourtant, une première étude chinoise faite en janvier, dans la ville de Hubeï, a indiqué que 1,2 % de cas ne présentaient aucun symptôme. Une grande différence est ainsi constatée par rapport au chiffre donné par Santé publique France. En effet, ce taux est bien plus faible "du fait d’une détection essentiellement basée sur la présence de signes cliniques", rapporte France Info.
Afin de tirer ces nouvelles synthèses sur les personnes asymptomatiques, l’agence s’est basée sur plusieurs études menées sur différentes personnes. Effectivement, on peut citer :
- la population islandaise
- les habitants du village de Vò, en Italie,
- des rapatriés grecs de divers pays européens,
- des croisiéristes au large de l’Argentine,
- les professionnels de santé et patients hospitalisés dans le New Jersey, aux Etats-Unis,
- les passagers du navire de croisière Diamond Princess,
- les rapatriés japonais de Wuhan,
- les marins du porte-avions Charles de Gaulle
- les résidents d’une maison de retraite de l’état de Washington, aux Etats-Unis.
L’objectif est de distinguer les formes pré-symptomatiques et véritablement asymptomatiques parmi tous les cas confirmés étudiés.
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Selon les résultats, près de la moitié des transmissions surviennent durant la phase d’incubation d’un patient. Il a été rapporté que la charge virale dans les prélèvements naso-pharyngés d’un patient asymptomatique, pouvait être similaire à celles de patients présentant des signes. Les différentes études de Santé publique France ont plaidé pour le potentiel d’une "transmission en phase pré-symptomatique". Quand bien même, "à charges virales égales, l’absence de signes tels que la toux limite la transmission effective en phase pré-symptomatique".
Les études rassemblées "fournissent une estimation convergente de la part des transmissions durant la phase pré-symptomatique autour de 50 %", a prévenu la synthèse. Selon les résultats, "la période de contagiosité serait maximale de 2 à 3 jours avant, et jusqu’à 8 jours après le début de symptômes".
Par ailleurs, la transmission en phase pré-symptomatique est avérée et semble importante peu avant (et encore quelques jours après) l’apparition des signes.
L’étude a ainsi conclu que les mesures de distanciation et de port du masque ne doivent pas être réservées aux personnes malades. "L’identification des contacts" doit inclure des évènements potentiels de transmission dans les 2 à 3 jours avant l’apparition des signes chez un cas.
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