Le gouvernement a présenté le projet de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2019. Certaines mesures prévues pour le budget excédentaire – de 700 millions d’euros – pour la première fois depuis 2001, impacteront directement la couverture santé des Français.
La prime d’activité sera revalorisée de 20 euros par mois à compter du mois d’octobre 2018. Puis, pour la deuxième année consécutive, à partir du 1er janvier 2019, le minimum vieillesse sera réévalué. Avec une hausse 35 euros, elle passera à 868 euros pour une personne seule. Les couples auront en revanche droit à 54 euros mensuels en sus pour une allocation de 1 348 euros. L’allocation adulte handicapée sera révisée en deux temps : elle passera à 860 euros par mois au 1er novembre 2018, ensuite elle s’élèvera à 900 euros, un an plus tard. Près de 1,1 million de personnes sera concernées par cette mesure.
D’autres prestations comme les minima sociaux (le RSA ‘revenu de solidarité active’ et l’ASS ‘allocation de solidarité spécifique’) connaîtront également une hausse, mais seulement de 1,5%. Selon le dossier de presse du projet de loi, les APL, les retraites ou les allocations familiales augmenteront, mais très peu (0,3%,). Il s’agirait du taux moyen des quatre dernières années.
Le congé maternité d’une salariée dure 112 jours actuellement. Sous condition d’un arrêt de travail de 44 jours, les travailleuses indépendantes bénéficient, quant à elles, d’une allocation forfaitaire versée jusqu’à 74 jours. Le président de la République a promis de faire disparaître cette différence lors de sa campagne. Dans son projet de loi, il compte rallonger pour toutes les femmes, la durée minimale d’arrêt en cas de grossesse, à huit semaines. Les indépendantes auront dorénavant un congé maternité de 112 jours.
Le complément mode de garde, une allocation permettant aux familles (sous conditions de ressources) de financer la garde de leur enfant, sera prolongé jusqu’à l’entrée en maternelle, à partir de 2019. Cette mesure représenterait un gain important de 234 euros par mois pour une famille qui emploie un assistant maternel pour la garde de son enfant.
Les aides au complémentaire santé seront renforcées. Quelque 1,4 million de Français seront mieux couverts pour leurs frais de santé, grâce à l’extension de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Cette dernière fusionnera avec l’Aide au paiement d’un complémentaire santé (ACS), le 1er novembre 2019. Les assurés pourront accéder à un complémentaire santé pour moins d’un euro par jour et seront ainsi mieux remboursés, à moindres frais.
Les retraités aux revenus modestes, 350 000 foyers, seront par ailleurs exonérés de la hausse du taux de CSG (contribution sociale généralisée) de 1,7 point, pour un coût de 350 millions d’euros.
Vos actes médicaux
Le gouvernement veut encourager le recours aux médicaments génériques qui est une source précieuse d’économies. Ils ne représentaient que 36% du chiffre d’affaires des pharmacies contre 50% en moyenne dans les autres pays de l’OCDE, en 2017, selon Le Parisien. D’ici deux ans, choisir des médicaments de marque coûtera plus cher. Les patients qui refusent, sans justification médicale les médicaments génériques seront moins bien remboursés à partir de 2020.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a déclaré pendant la présidentielle, vouloir donner à tous les assurés sociaux un accès à des soins pris en charge à 100% dans le secteur de l’optique, de l’audiologie et du dentaire. Ce dispositif "reste à charge zéro" sera progressivement appliqué jusqu’en 2021.
(Source : France Info / Europe1)