En métropole comme dans les départements d’outre-mer, l’ensemble des organisations syndicales ont appelé les salariés à cesser le travail ce mardi 7 septembre pour manifester contre le projet gouvernemental de la réforme des retraites. Ce chantier revendicatif risque toutefois de s’éterniser. D’emblée, les leaders syndicaux menacent de renouveler la grève, en cas d’absence de " signes " de la part du gouvernement.
Les principales confédérations syndicales ont appelé à une journée de mobilisation d’ampleur pour défendre la retraite à 60 ans. Selon les estimations, le mouvement devait drainer au moins autant de manifestants que lors de la précédente mobilisation du 24 juin, soit entre 790 000 et deux millions de personnes.
Selon le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, la journée d’action syndicale de ce mardi se présentait "comme une réussite". La plupart des salariés s’étaient montrés attentifs en répondant favorablement à l’appel à la grève.
Toutefois, les leaders syndicaux menacent d’ores et déjà de reconduire la manifestation de rue si le gouvernement continue de camper sur sa position. En d’autres termes, ils promettent "une suite" "dans les jours qui viennent", tout en espérant des "signes" du gouvernement. "On n’attendra pas cette fois un mois avant de faire une suite", a prévenu François Chérèque sur RTL. "On attend du gouvernement qu’il fasse des signes", "j’ai fait des ouvertures" sur "la durée de cotisation" et sur "les 65/67 ans", a-t-il ajouté.
De son côté, le gouvernement semble déterminé à mener jusqu’au bout sa réforme des retraites, soit en rallongeant de 60 à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite. Quelques heures avant l’examen cet après-midi du projet de loi à l’Assemblée nationale, le porte-parole de l’UMP, et également secrétaire national chargé des relations avec les organisations syndicales, Dominique Paillé, confirme l’inflexibilité du gouvernement.
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Ce n’est pas la rue qui gouverne en démocratie ", a-t-il déclaré dans une interview publiée par
Le Point. "
Nous ne voulons pas toucher à l’architecture fondamentale de la réforme qui est de faire passer l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans. S’il n’y a pas de recul de l’âge légal, il n’y a pas de réforme ", explique
Dominique Paillé.
A noter que le mot d’ordre national de grève pour réclamer le retrait du projet de réforme des retraites a été largement suivi. Par conséquent, de nombreuses perturbations, notamment dans les écoles et sur les réseaux de transports - routiers, ferroviaires et aériens - ont été signalées sur l’ensemble du territoire métropolitain.