Les cadres veulent pour la plupart continuer à travailler après 60 ans, mais ils préfèrent un allongement de la durée de cotisation à un report de l’âge légal dans la réforme des retraites, selon une enquête menée par un cabinet de recrutement.
PARIS (AFP) - Les cadres veulent pour la plupart continuer à travailler après 60 ans, mais ils préfèrent un allongement de la durée de cotisation à un report de l’âge légal dans la réforme des retraites, selon une enquête menée par un cabinet de recrutement.
A partir d’un fichier de 65.000 personnes, le cabinet Procadres International a indiqué avoir extrait, pour cette enquête réalisée fin avril, un échantillon de plus de 2.250 cadres, représentatif des cadres français actifs du secteur privé.
Près de deux cadres interrogés sur trois (63%) estiment qu’il faut repousser le moment de partir à la retraite. Pour y parvenir, une grande majorité d’entre eux (73%) penche pour un allongement de la durée des cotisations plutôt qu’un recul de l’âge légal (seulement 39% y sont favorables).
"Les cadres, globalement, évoluent dans un environnement où il y a très peu de chômage, entre 4 à 5%. Comme ils font un boulot intéressant, ils ont tendance à partir plus tard", a indiqué à l’AFP Olivier Spire, le PDG de Procadres international.
A titre personnel, environ un tiers des cadres consultés (32%) envisagerait, dans l’état actuel de la réglementation, de partir à la retraite entre 60 et 64 ans et un autre tiers (35%) entre 64 et 68 ans. Parmi les plus "accros" au travail, 8% raccrocheraient après 68 ans, dont 4% après 70 ans.
Selon l’enquête, 40% d’entre eux estiment que des nouveaux prélèvements sont nécessaires pour faire face au besoin de financement des retraites.
Parmi eux, la majorité prône une augmentation de l’impôt sur les revenus du capital (66%) ou sur la fortune (56%).
Seule une minorité suggère de taxer davantage les revenus du travail (12%) ou d’accroître les prélèvements sociaux (19%) comme la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale).
Favorables à 83% au développement de l’épargne par capitalisation, les cadres interrogés sont enfin 61% à réclamer la mise à niveau des régimes (privés, fonctionnaires, régimes spéciaux).