VALINCO/SIPA
D’après une étude publiée le 24 mars dernier, les jeunes actifs se montrent plus tolérants sur les pratiques religieuses en entreprise.
Une enquête menée conjointement par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et l’Institut supérieur du travail révèle que 37% des salariés ont été confrontés à des manifestations religieuses sur leur lieu de travail.
Ce sondage a été réalisé entre le 11 et le 14 février 2025 par Toluna-Harris Interactive, auprès de 1 155 personnes âgées de 18 à 65 ans. Il met en lumière l’évolution des perceptions, en particulier chez les 18-24 ans. Le fait religieux s’invite de plus en plus dans le quotidien des salariés, notamment chez les plus jeunes.
Près de 4 salariés sur 10 (37%) déclarent avoir déjà été confrontés à des pratiques religieuses dans leur environnement professionnel. Ce chiffre grimpe à 67% chez les 18-24 ans. Les faits incluent le port de signes visibles comme la croix ou la kippa. Ils ont aussi évoqué les demandes spécifiques concernant les repas, des temps de prière, ou encore des jours de congé en lien avec des fêtes religieuses.
La nouvelle génération semble plus ouverte et compréhensive vis-à-vis de certaines attitudes. Par exemple, 46 % des 18-24 ans estiment acceptable de ne pas s’asseoir à un endroit où une personne de l’autre sexe s’est installée. Ils sont aussi 42 % à considérer comme légitime le fait de décliner un geste physique comme se serrer la main. Le refus de contact selon la religion est également jugé acceptable par 40 % des jeunes interrogés, contre 19 % en moyenne.
Les pratiques comme le jeûne pendant les heures de travail (76 %) ou la demande pour des raisons religieuses (71 %) bénéficient d’une large tolérance, en hausse par rapport à 2021. Cette tendance témoigne d’une transformation progressive des mentalités face à la diversité religieuse dans le monde professionnel.