Samedi 4 juin, trois policiers ont tiré sur une voiture ayant refusé d’obtempérer à Paris, tuant par balle la passagère et blessant grièvement le conducteur.
Samedi 4 juin, trois policiers ont ouvert le feu sur un véhicule ayant refusé un contrôle de police. Une passagère est décédée. Ils ont été placés en garde à vue. Selon leur avocat, les agents sont sortis mardi 7 juin sans poursuites judiciaires à ce stade. "L’enquête va se poursuivre sous une autre forme et ils donneront tous les éléments de réponse afin que la vérité se manifeste pleinement", a déclaré Me Laurent-Franck Liénard.
Cependant, une information judiciaire a été ouverte à leur encontre pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" et "violences volontaires avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours d’une part et n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail d’autre part, par personne dépositaire de l’autorité publique".
> A lire aussi : Refus d’obtempérer : des policiers ouvrent le feu, deux blessés graves
Le procureur a indiqué que cette procédure va permettre de retracer avec précision le déroulement des faits et de déterminer les circonstances exactes d’usage de leur arme par les policiers. A la demande du parquet de Paris, l’IGPN a lancé un appel à témoin.
Mardi, le conducteur soupçonné d’avoir refusé un contrôle de police a été placé en garde à vue dans une enquête ouverte pour "tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique", "refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui", "conduite malgré une annulation du permis de conduire" et "conduite sous l’empire d’un état alcoolique et après avoir fait usage de substances classées comme stupéfiants".
> A lire aussi : Refus d’obtempérer à Paris : le conducteur est connu 80 fois dans le traitement des antécédents judiciaires