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A l’occasion du salon de l’érotisme à Rennes, actrices et acteurs pornos, hôtesses ou encore adeptes du strip-tease vont se réunir ce week-end.
Les professionnels du sexe (Escort-girls, prostituées, hôtesses, actrices X et leurs homologues masculins) vont se donner rendez-vous au Parc Expo à Rennes, à l’occasion du salon de l’érotisme, ce week-end. L’objectif est de discuter de la menace d’une retraite minime, surtout à cause de la précarité du métier, des carrières courtes et d’un cadre juridique flou.
"Tous les acteurs sont censés avoir accès à l’intermittence. Mais dans le porno, ce n’est presque jamais le cas. La profession est très stigmatisée donc nous n’avons pas le choix. Mais c’est précaire", a témoigné Eva, actrice porno de 27 ans.
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Pour s’en sortir, Eva a dû créer sa propre boîte afin de devenir autoentrepreneuse. Thierry Schaffauser, prostitué et porte-parole du Syndicat du travail sexuel (STRASS), a pour sa part expliqué qu’ils n’ont pas droit à l’assurance-chômage. Il s’inquiète ainsi de l’allongement des durées de cotisations dans la réforme des retraites.
Selon Mr Schaffauser, les personnes qui s’en sortent le plus sont celles qui font des projets d’investissement. Ces derniers leur assurent une sécurité matérielle avec l’âge. "Mais tout le monde n’y arrive pas et un minimum vieillesse est la seule solution", a-t-il assuré.
Le Syndicat du travail sexuel a récemment créé une mutuelle santé pour ses adhérents. Actuellement, il cherche un contrat collectif de prévoyance, note le quotidien 20 Minutes. Le but est de "protéger les plus fragiles dans un milieu où il est quasi impossible d’espérer une retraite à taux plein".
"Quarante annuités pour une travailleuse du sexe, c’est impossible tant que les lois soient prohibitionnistes. Nous n’avons pas de retraite spéciale, pas de pénibilité, pas d’ancienneté. Nous n’avons aucun droit commun, sauf l’obligation de payer nos impôts et taxes de travailleurs indépendants", a témoigné Mylène, une prostituée.
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