Le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer ont dévoilé les mesures pour la réforme de l’Education. La priorité a été placée sur la formation initiale des professeurs.
Dans un entretien accordé à Ouest-France, Edouard Philippe et Jean-Michel Blanquer ont évoqué les principaux axes de la future réforme de l’Education nationale.
Le ministre a souligné que le premier axe de la réforme porte sur la formation initiale des professeurs qui est "insatisfaisante" à l’heure actuelle. La formation développera le tutorat des futurs enseignants et devra permette plus d’échange avec d’autres enseignants "eux-mêmes en contact avec des enfants". La formation continue ne sera pas en reste et aura comme objectif de "valoriser les professeurs tout à la fois dans leur carrière et sur le plan financier", précise Jean-Michel Blanquer.
Dès la rentrée scolaire 2018-2019, le gouvernement prévoit la création d’une prime spécifique. Celle-ci sera attribuée aux professeurs en école et en collège REP+ (réseaux d’éducation prioritaire), des établissements dits difficiles. "Une prime de 1 000 euros nets va être distribuée en septembre aux personnels des REP+, puis 2 000 euros un an plus tard et 3 000 euros en septembre 2020", affirme le ministre.
La France compte actuellement 17 régions académiques et trente académies (26 métropolitaines et quatre d’Outre-mer), et le gouvernement entend diviser ce chiffre par deux. Il compte conserver 13 académies correspondant aux 13 régions métropolitaines, tout en précisant que les "sièges de rectorat ne seront pas forcément dans la capitale régionale", selon Jean-Michel Blanquer.
Ces mesures s’inscrivent dans la réforme de la fonction publique initiée par le Premier ministre, qui ambitionne de réaliser 30 milliards d’euros d’économie d’ici 2022.
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