Recrutement dès bac+3, formation rémunérée… La réforme des concours de l’enseignement est entrée en vigueur samedi 19 avril. Un nouveau fonctionnement qui vise à faire face aux difficultés de recrutement dans ce domaine.
Dès le printemps 2026, il sera possible de se présenter au concours du Certificat d’Aptitude au Pofessorat de l’Enseignement du Second degré (Capes), à partir de bac+3. Jusqu’alors, il était nécessaire d’effectuer cinq années d’études après le baccalauréat pour passer les concours de l’enseignement.
L’objectif de cette réforme est de répondre aux difficultés de recrutement de nouveaux professeurs. Car la vocation attire de moins en moins. Depuis 2021, le nombre d’inscriptions au concours ne cesse de baisser en France : -45% pour le premier degré (école maternelle et primaire) et -21% pour le second degré (collège et lycée). L’année dernière, plus de 3 000 postes à pourvoir n’ont pas été occupés.
Désormais, un concours de recrutement sera mise en place dès la fin de licence. Et ce, peu importe le domaine d’études. Une nouvelle licence spécifique à la préparation des épreuves sera mis en place dès la rentrée prochaine. Le concours actuel, qui recrute en fin de deuxième année de master de Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF), sera supprimé en 2028.
Autre mesure : les futurs enseignants deviendront élèves fonctionnaires. Ils suivront une formation professionnalisante en master, qui sera rémunérée à hauteur de 1 400 euros nets en première année, puis 1 800 euros nets en seconde année. En contrepartie, les professeurs devront s’engager à exercer ce métier durant 4 ans après l’obtention de leur diplôme.
Déjà présentée par le président de la République en 2024, cette réforme avait été suspendue suite à la dissolution du gouvernement. Elle avait été relancée fin mars par le Premier ministre François Bayrou.