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Le site d’investigation Disclose a récemment dénoncé l’usage d’un logiciel permettant la reconnaissance faciale par la police. À la suite de cette information, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé avoir lancé une enquête administrative. Cette pratique est interdite en France.
La police aurait secrètement recours à un logiciel de vidéosurveillance développé par la société israélienne Briefcam depuis 2015, révèle le site d’investigation Disclose. Ce programme, utilisé dans plusieurs départements, inclut une fonction de reconnaissance faciale. En réaction à cette révélation, la Commission nationale de l’informatique et des libertés a annoncé une "procédure de contrôle" visant le ministère de l’Intérieur.
Dans la soirée du lundi 20 novembre, Gérald Darmanin a réagi à l’information de Disclose. Il a affirmé sur France 5 que son ministère "utilise BriefCam comme d’autres logiciels, mais sous l’autorité d’un magistrat". Le locataire de la place Beauvau a cependant indiqué qu’à sa connaissance, ils n’utilisent pas la reconnaissance faciale.
C’est une pratique interdite en France. La Direction générale de la police nationale l’avait, d’ailleurs, rappelé au mois de février. M. Darmanin aurait donc "demandé une enquête administrative sous trois mois" pour qu’il "n’y ait pas de doute". "Si des gens l’ont utilisé, indépendamment des instructions du directeur général de la police nationale, j’en tirerai toutes les conséquences bien évidemment", a-t-il dit.