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Lors d’une conférence de presse, le souverain pontife a parlé de "psychiatrie" pour traiter l’homosexualité chez les enfants. Pour Marlène Schiappa cette recommandation "paraît extrêmement maladroite".
A un journaliste qui lui demandait quels conseils il donnerait à des parents constatant les orientations homosexuelles de leur enfant, le pape François a donné une réponse controversée en conseillant de recourir à la psychiatrie. Sa déclaration a suscité en quelques heures un véritable tollé. Plusieurs associations LGBT et personnalités publiques ont fustigé les propos du pape. Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité hommes/femmes, s’est également exprimée.
Invitée de RTL, Marlène Schiappa est monté au créneau face à la recommandation du pape François aux parents qui détecteraient un penchant homosexuel chez leur enfant. "On est sur une recommandation d’une personne qui fait autorité et qui recommande de s’en remettre à la psychiatrie", a-t-elle d’abord relevé. La secrétaire d’Etat chargée de l’égalité hommes/femmes amis aussi chargée de la lutte contre les discriminations homophobes a rappelé que l’homosexualité n’est pas une maladie. "On ne choisit pas d’être homosexuel et ce n’est pas quelque chose qui se guérit", a-t-elle précisé.
Marlène Shciappa a également salué la condamnation "très ferme et quasi unanime" des propos tenus par le pape. Selon elle, le souverain pontife a tout simplement tenu "des propos homophobes". Alors que le pape s’est illustré ces derniers mois en affirmant sa volonté de lutter contre la pédophilie, Marlène Schiappa s’est désolée que "cette parole positive soit suivie par ces propos incompréhensibles et indéfendables sur l’homosexualité", a-t-elle commenté sur RTL.
"Je comprends que les personnes concernées puissent se sentir stigmatisées par ces propos", a réagit Marlène Schiappa, pour qui la recommandation adressée par le pape aux parents "paraît extrêmement maladroite". Elle estime que classer l’homosexualité au même rang qu’une maladie psychiatrique est de "l’ignorance". "L’essentiel, c’est de dire à tous les jeunes : ’vous êtes homosexuels ? Vous en avez le droit, et personne, pas même vos parents, ne peut vous dire que vous devez changer cela’", a encore affirmé Marlène Schiappa.
La déclaration du pape François a été corrigée lundi par le Vatican. Le mot "psychiatrie" a été retiré et le Saint Siège assure que le souverain pontife ne voulait pas assimiler l’homosexualité à "une maladie psychiatrique".
Les associations LGBT dénoncent des propos "irresponsables" du Pape, qui préconise le recours à la psychiatrie lorsque des parents constatent les orientations homosexuelles de leurs enfants https://t.co/OcYFW8mfPB #AFP pic.twitter.com/pN3vPjh32M
— Agence France-Presse (@afpfr) 27 août 2018
