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Les autorités sanitaires françaises alertent sur la montée continue des intoxications au protoxyde d’azote. En 2023, 472 cas liés à son usage ont été dénombrés. Des troubles neurologiques ont même été observés chez des nouveau-nés, exposés in utero.
Depuis 2020, les intoxications liées à l’usage détourné du protoxyde d’azote progressent régulièrement, alertent les agences sanitaires françaises. En 2023, les centres d’addictovigilance ont recensé 472 cas, soit une hausse de 30 % par rapport à 2022, rapporte TF1Info. Les centres antipoison en ont relevé 305, une augmentation de 20 %. Ce gaz, utilisé à l’origine dans la cuisine ou le domaine médical, est détourné pour ses effets euphorisants, notamment chez les jeunes. Les autorités signalent aussi une hausse des cas féminins. Les complications graves restent sous-estimées, les données sur la consommation réelle demeurant encore incomplètes à l’échelle nationale.
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Les autorités sanitaires signalent une hausse inquiétante des usages prolongés de protoxyde d’azote, avec des consommations quotidiennes et intenses observées chez la moitié des cas recensés. En 2023, plusieurs nourrissons ont présenté des troubles neurologiques à la naissance, après exposition in utero liée à la consommation maternelle durant la grossesse. Les jeunes adultes restent les plus concernés, avec une moyenne d’âge de 22 ans chez les personnes signalées. Plus de 80 % des cas présentent des atteintes neurologiques, parfois sévères. Engourdissements, troubles moteurs ou psychiatriques figurent parmi les complications recensées. Une loi en discussion vise à restreindre davantage l’usage de ce gaz euphorisant.
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