JEANNE ACCORSINI/SIPA
Prévu pour 2028, le projet d’un quartier de haute sécurité à Saint-Laurent-du-Maroni suscite l’opposition d’élus locaux. En déplacement en Guyane, Gérald Darmanin a tenté d’apaiser les tensions.
En visite officielle en Guyane, Gérald Darmanin a réagi lundi aux critiques concernant la future prison de Saint-Laurent-du-Maroni, dotée d’un quartier de haute sécurité attendu pour 2028. Ce centre pénitentiaire de 500 places pourrait, selon Le Journal du Dimanche, recevoir des trafiquants, des individus radicalisés ou fichés S, potentiellement transférés depuis la métropole. L’annonce a suscité une vive opposition locale, certains élus évoquant une résurgence symbolique du bagne. Depuis Rémire-Montjoly, unique prison actuelle du territoire, le ministre a précisé que les personnes incarcérées proviendraient prioritairement des Antilles et de la Guyane, régions fortement touchées par des réseaux criminels jugés suffisamment préoccupants pour justifier cette infrastructure sécurisée, relaient les médias nationaux comme Europe 1 et France 24.
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Le futur quartier de haute sécurité comptera environ 60 cellules, destinées à isoler des trafiquants originaires de Guyane et des Antilles, insiste Gérald Darmanin. Ce projet de prison à Saint-Laurent-du-Maroni, initialement prévu pour 2026, reste à l’état de chantier administratif, le permis de construire n’ayant pas encore été validé. Le terrain retenu se situe à proximité de la deuxième ville de Guyane, et non en pleine forêt tropicale, comme initialement évoqué. L’établissement vise à désengorger la prison de Rémire-Montjoly, largement surpeuplée. Saint-Laurent, historiquement liée au bagne, est aujourd’hui un point stratégique du narcotrafic. La Guyane reste le territoire français le plus touché par la criminalité en proportion.
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