Procès du crash de la Yemenia Airways : le témoignage de l’unique rescapée

LINFO.RE – créé le 24.05.2022 à 11h05 – La rédaction

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Le procès de la compagnie aérienne Yemenia s’est ouvert le 9 mai au tribunal correctionnel de Paris. Bahia Bakari, l’unique rescapée, raconte.

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Une seule survivante

Peu avant son atterrissage, le 30 juin 2009, un Airbus A310 de la Yemenia Airways s’était abîmé en mer au large de Moroni, la capitale des Comores. Le crash de l’avion a fait 152 morts. Une adolescente, Bahia Bakari, est la seule ayant survécu. À seulement 12 ans, elle s’était accrochée à un débris de l’appareil durant onze heures.

Depuis deux semaines, le tribunal correctionnel de Paris a jugé la compagnie aérienne pour "homicides et blessures involontaires". Lundi 23 mai, Bahia Bakari, âgée de 25 ans aujourd’hui, est revenue sur ce qu’elle avait vécu.

"Je prends une décharge électrique…"

À l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 29 juin 2009, Bahia Bakari prend l’avion avec sa mère pour se rendre au mariage de son grand-père aux Comores. L’avion fait une première escale à Marseille et repart à Sanaa, au Yémen.

À l’aéroport, les passagers prennent un troisième avion pour rejoindre Moroni. "J’ai redressé mon siège, attaché ma ceinture. Il y avait quelques turbulences, mais personne n’a réagi plus que ça, je me suis dit que ça devait être normal. Après ça, je prends une décharge électrique et je me réveille dans l’eau. C’est un vrai trou noir", a-t-elle raconté.

Des voix appelant à l’aide

Au milieu de l’océan indien, Bahia Bakari s’accroche à un débris de l’appareil. L’adolescente a raconté avoir entendu des voix de femmes qui appellent à l’aide, mais elle n’a vu personne. Après quelques heures, elle finit par s’endormir. À son réveil, au petit matin, les voix ont disparu. "Je vois la silhouette de l’île au loin et j’essaie de nager, mais la mer est très agitée. Je ne voyais pas comment j’allais m’en sortir", a-t-elle ajouté, avant d’être repérée par un bateau qui la ramène à Moroni.

Bahia Bakari a été hospitalisée pour des fractures à la clavicule, au bassin et à un œil, mais aussi des brûlures au second degré. Comme le relate 20 Minutes, l’adolescente est rapidement rapatriée en France et reste une vingtaine de jours à l’hôpital.

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