PMA : la mère est aujourd’hui "celle qui décide d’être mère"

Un appel à ne pas s’inquiéter

La loi bioéthique qui prévoit l’élargissement de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules sera examinée à l’Assemblée Nationale en septembre. "Aujourd’hui, note-t-il, la mère n’est plus la femme qui accouche, mais celle qui décide d’être mère", a déclaré le rapporteur de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi sur le plateau d’Europe1. Le député LREM Jean-Louis Touraine estime, d’ailleurs, que les opposants au projet de loi ne doivent pas s’inquiéter du sort des enfants à naître au sein des familles monoparentales composées de femmes seules. L’élu a cité le cas de nombreux pays européens qui l’ont déjà réalisé. Les analyses effectuées ont montré que le développement des enfants se fait aussi bien que ceux issus de la PMA dans des couples hétérosexuels.

La responsabilité de l’équipe

Jean-Louis Touraine note une grande différence entre les familles monoparentales et le recours à une PMA pour une femme seule. "Il y a là une préparation prolongée, un désir d’enfant. Et cet enfant très attendu, désiré, va bien se développer et sera l’objet de beaucoup d’attention et de beaucoup d’amour", a détaillé le député du Rhône. Sans oublier qu’en cas de malheur, l’enfant pourra être accueilli au sein de la famille de sa mère. Toujours est-il que l’équipe qui réalise la PMA a l’obligation de vérifier qu’il n’y a pas de demande anormale.

Dans une annonce, lundi, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a déclaré que la mention "mère et mère" serait inscrite sur les actes de naissance des enfants d’un couple de lesbiennes ayant eu recours à la PMA. "C’est très important", a confié Jean-Louis Touraine.

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