L’ancien patron de PIP, au coeur d’un scandale sanitaire mondial, va rester en prison. Sa seconde demande de mise en liberté a été rejetée hier par la chambre d’instruction d’Air-en-Provence.
Jean-Claude Mas, à l’origine du scandale des prothèses mammaires PIP défectueuses et présentant des risques de ruptures et d’irritations. Des femmes porteuses de ces prothèses mammaires souffriraient d’un cancer, mais aucun lien avec les produits PIP n’a pu être clairement établi.
L’ancien patron a avoué à son codétenu des Baumettes son intention de fuir en Amérique du Sud où il aurait déjà placé plusieurs millions d’euros. Ses propos ont largement joué en sa défaveur dans cette requête. Il avait mis en avant son âge et ses problèmes de santé mais, ces arguments n’ont pas ému la défense.
Jean-Claude Mas se serait vanté de projeter de fuir en Colombie avec de faux papiers, via Madrid, et de détenir plusieurs millions d’euros sur des comptes ouverts dans des banques de nombreux pays d’Amérique du Sud notamment, où PIP exportait une grande partie de ses prothèses mammaires. Il aurait notamment placé deux millions d’euros au Nicaragua.
L’avocate des parties civiles a estimé qu’"il n’avait manifestement pas l’intention d’assister à ses procès, ni de verser le moindre sou aux victimes. Il avait tout organisé pour assurer ses arrières et disparaître".
Pour rappel, après son arrestation le 26 janvier dernier, le patron de la société Poly Implant Prothèse (PIP), Jean-Claude Mas, avait été mis en examen à Marseille pour "blessures involontaires" et placé sous statut de témoin assisté sous le chef d’inculpation "d’homicides involontaires".