Le collectif "Pas de bébés à la consigne" a appelé les professionnels de la petite enfance à la grève en raison de nombreuses difficultés que ce secteur traverse.
Jeudi 6 octobre, les professionnels de la petite enfance ont appelé à se mettre en grève, rapporte Le Point. Le collectif "Pas de bébés à la consigne" a été l’origine de cette initiative pour dénoncer la pénurie de professionnels qualifiés et le récent arrêté autorisant le recrutement de non diplômés.
Des manifestations sont ainsi prévues dans une soixantaine de villes en France, selon le collectif qui rassemble une cinquantaine d’organisations syndicales et d’associations représentant le secteur de la petite enfance.
Un rassemblement a été prévu à Paris sur la place des Droits de l’Enfant pour se diriger vers le ministère des Solidarités.
Dans un communiqué, le collectif a précisé qu’ils exigent des mesures immédiates contre la pénurie de professionnels. En 2019, 471 000 places sont proposées dans les établissements d’accueil du jeune enfant, la plupart gérés par les municipalités.
Cependant, près de la moitié, soit 48,6%, déclarent un manque de personnel, d’après une enquête réalisée par la Caisse nationale d’allocations familiales et publiée en juillet.
Outre la pénurie de professionnels, le collectif réclame également le retrait d’un arrêté permettant de recruter plus facilement des employés non diplômés et de les former en interne pour faire à la pénurie de professionnels dans les crèches. La représente du collectif Julie Marty Pichon a noté à la presse française que ce texte est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Elle a par ailleurs, dénoncé le mépris du gouvernement. "Il dit que nos métiers ne valent rien, qu’il n’y a pas besoin de compétences", a-t-elle pointé.
Pour améliorer les conditions d’accueil en crèche, le collectif exige "des revalorisations des salaires et l’augmentation immédiate et massive des places en centres de formation pour les métiers de la petite enfance". Ces propositions ont été mentionnées pour lutter contre la pénurie des professionnels. Il a aussi avancé une vingtaine de propositions. Par exemple, si les enfants sont marcheurs, il faut garantir la présence d’un professionnel pour encadrer cinq enfants au lieu de huit actuellement.
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