Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon a présenté ce jour des mesures pour lutter contre le décrochage scolaire.
Le plan de lutte contre le décrochage scolaire doit concerner chaque année 140 000 jeunes, et dès 2013, quelque 20 000 d’entre eux, ceux qui sont sortis du système scolaire sans diplôme, se verront proposer une formation, selon le ministre de l’Education nationale.
"Vous savez que l’objectif du président de la République est qu’on diminue par deux (le nombre de décrocheurs), c’est-à-dire qu’il faudrait arriver à 70.000 à la fin du quinquennat. C’est un objectif raisonnable", indique Vincent Peillon.
"C’est 20 à 25% de notre jeunesse, toujours les mêmes, ceux qui viennent déjà des milieux les plus difficiles, qui se retrouvent sans formation et, dans un pays où le diplôme fait l’emploi, sans emploi et donc dans la pauvreté", explique-t-il.
Parmi les principales mesures dévoilées ce mardi 4 décembre figure la mise en place d’un "référent" qui "identifiera ceux qui commencent à décrocher" dans le but de leur venir en aide. La création d’une "plateforme objectif emploi " est également prévue "pour les orienter vers les emplois vacants dans les entreprises", selon Le Parisien.
Le plan veillera aussi à ce que chaque jeune puisse profiter d’un entretien individualisé et éventuellement signer un "contrat objectif emploi" assorti d’une formation qualifiante.
"Il faut une mobilisation générale pour ces décrocheurs que nous connaissons", insiste Vincent Peillon, qui a tenu à saluer le travail mené par l’ancien gouvernement de droite dans le chantier de décrochage scolaire.
Afin de mettre en œuvre ces mesures, Vincent Peillon estime qu’"on n’a pas besoin d’argent" supplémentaire. Selon lui, il faut absolument "raccrocher" ces jeunes en difficulté. "Chaque jeune pourra avoir sur son mobile une carte géolocalisée des offres de formation car les gens ne savent pas ce qui est offert aujourd’hui, y compris dans le système éducatif", argumente le ministre.
Pour conclure, le ministre a réaffirmé que "l’essentiel, ce n’est pas de guérir mais de prévenir" le décrochage à l’école trop précoce. Car "les 140 000 (décrocheurs) ce sont les mêmes en grandes sections, en CP ou CE1".
Source : Le Parisien