RAPHAEL BLOCH/SIPA
Un policier a révélé qu’en deux ans, plus d’un millier de prévenus "ont été maltraités" par des collègues au dépôt du tribunal judiciaire de Paris. Ces fonctionnaires auraient usé régulièrement des "propos racistes".
Le lundi 27 juillet, la presse française a appris qu’un fonctionnaire de police a été renvoyé en conseil de discipline et 5 autres feront l’objet de sanctions. Cela après le signalement d’un autre agent pour des faits de maltraitance et/ou de racisme au dépôt du tribunal judiciaire de Paris.
Le brigadier-chef Amar Benmohamed avait alerté sa hiérarchie en mars 2019. Dans son signalement révélé par Streetpress et dont la presse française a pu avoir une copie, le fonctionnaire dénonçait notamment des "propos racistes" tenus de "façon régulière" de la part d’une gardienne de la paix à "l’adresse des déférés d’origine étrangère". Cette femme et une collègue auraient également utilisé plusieurs fois le terme "bâtards" pour qualifier certains prévenus. Le policier raconte aussi que "sur un peu plus de deux ans, plus de mille prévenus ont été maltraités".
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Délégué syndical chez Unité SGP-Police, le brigadier-chef Amar Benmohamed assure avoir entendu les propos suivants : "négro", "Ferme ta gueule, sale bougnoule", "Sale race"... Il signale aussi de la maltraitance comme privations de nourriture ou encore des empêchements pour accéder à des soins médicaux.
Suite à une enquête administrative de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) en février, un conseil de discipline aura lieu en septembre pour un des fonctionnaires et "des sanctions administratives, blâme et avertissements, sont en cours de notification pour cinq autres" au vu de "la gravité des faits allégués", a indiqué la préfecture de police.
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