Oral du bac : une pétition pour l’annulation de l’épreuve

C’est incompréhensible

Jean-Michel Blanquer a validé par le contrôle continu toutes les épreuves du bac, sauf pour l’oral. Une décision que les professeurs de français n’ont pas comprise. Les enseignants ont ainsi lancé une pétition en ligne pour l’annulation de cette épreuve oral du bac. Selon eux, l’oral de français risque de se transformer "en chambre d’enregistrement des inégalités sociales", rapporte France Inter.

"Le maintien de l’épreuve paraît incohérent, inéquitable et dangereux", ont-ils fait savoir.

Le collectif Lettres vives, regroupant des professeurs de français, et l’Afef, l’Association française pour l’enseignement du français, soutiennent la pétition.

"L’annonce du maintien d’un oral de français nous a beaucoup surpris, alors que le ministre dit que l’ensemble des examens se passera en contrôle continu", explique Viviane Youx, présidente de l’Afef,

Plusieurs raisons

Pour demander l’annulation de l’oral de français, les enseignants ont évoqué plusieurs raisons, comme l’équité entre les élèves, puisqu’ils ne seront pas tous suffisamment préparés, note Le Figaro.

"L’année scolaire réelle aura duré jusqu’au 15 mars. Nous ne savons pas du tout à quelle date l’école va reprendre (…) Organiser un oral prend du temps. Donc matériellement, c’est compliqué", a analysé Viviane Youx. 

"Vous imaginez bien qu’entre un élève préparé avec un père ou une mère prof de français chez lui et un élève qui n’a même pas de connexion internet, évidemment, il n’y a pas photo", a de son côté expliqué Hélène Paumier, professeur de français dans un lycée près de Poitiers.

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Un risque sanitaire

Les professeurs dénoncent enfin un risque sanitaire tant aux élèves qu’aux enseignants de maintenir cette épreuve. "Nous ne savons pas où nous en serons du stade de l’épidémie", met en garde Viviane Youx

Hélène Paumier a ajouté que les professeurs doivent vérifier les convocations et les pièces d’identité des élèves. Ils sont, en conséquence, en contact direct avec eux.

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