Illustration - Jacques Witt/SIPA
La France perd l’une de ses dernières grandes résistantes. Odile de Vasselot, engagée très tôt dans la lutte contre l’occupant nazi, est décédée lundi à Paris. Elle avait 103 ans.
Née à Saumur le 6 janvier 1922, Odile de Vasselot a grandi dans une famille noble et patriote. Son père, officier gaulliste, a été capturé dès le début de la guerre. À 18 ans, elle a entendu l’appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, depuis le château familial situé dans le Poitou. Ce moment l’a poussée à passer à l’action. Le 11 novembre 1940, elle a participé à une manifestation sur les Champs-Élysées, un acte rare à cette époque.
Odile de Vasselot a ensuite rejoint le réseau Zéro sous le nom de code "Danièle". Sa mission : transporter des courriers entre Paris et Toulouse. Plus tard, elle est devenue "Jeanne" dans le réseau Comète. Elle a aidé des aviateurs alliés à traverser la France pour rejoindre la Grande-Bretagne via l’Espagne. En août 1944, elle a pris part à la Libération de Paris. Après la guerre, elle a obtenu une licence en histoire à la Sorbonne. Elle est devenue enseignante au sein de la communauté Saint-François-Xavier, puis a fondé le collège-lycée Sainte-Marie à Abidjan, où elle a enseigné jusqu’en 1988. De retour en France, elle a choisi de transmettre sa mémoire dans les écoles.
Odile de Vasselot était grand officier de l’Ordre national du Mérite, commandeur de la Légion d’honneur et médaillée de la Résistance. En 2023, elle a confié son ultime mission : "Transmettre l’amour de la patrie, le refus de l’intolérable, l’empathie, le respect des cultures."
Source : Information.tv5monde.com