Le Figaro consacre sa Une a de nouvelles révélations sur le médicaments contre le diabète. Retiré du marché l’année dernière, il aurait fait bien plus que 500 morts, comme annoncé au départ. Les dangers du médicaments auraient été connus en 1998.
Entre 1000 et 2000 morts. Le Mediator refait parler de lui, quelques semaines après les révélations qui annonçaient 500 morts, chiffre retenu par les autorités.
Cependant, selon le Figaro qui y consacre un dossier dans son édition du week-end, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Affsaps) aurait réalisé une étude démontrant que le nombre de décès liés au médicament contre le diabète est bien plus élevé.
En prenant en compte les décès intervenus chez des patients, longtemps après la fin de leur traitement, ce chiffre se situerait donc entre 1000 et 2000.
Autre nouvelle, les services sanitaires auraient été informées dès 1998 de la dangerosité du produit. Roselyne Bachelot, ministre de la santé en 2009 au moment du retrait du médicament, affirmait récemment qu’elle n’avait été mise au courant des effets dangereux du coupe-faim qu’en 2008.
En Espagne et en Italie, le Mediator a été retiré du marché dès 2003. En France, tous les médicaments anorexigènes ont fait l’objet d’une interdiction total en 2000. Le Mediator, pourtant considéré comme faisant partie de cette catégorie, est resté sur le marché jusqu’en 2009.
En novembre dernier, l’Agence de santé Océan Indien estimait le nombre de décès à la Réunion à quatre, se basant sur le nombre de 500 décès en France publié par l’Affsaps.
Si celui-ci se situe réellement entre 1000 et 2000, le nombre de Réunionnais décédés suite à l’utilisation du Mediator devrait donc être plus important.